Au soir d’un scrutin historique qui aura vu les écologistes prendre les rênes de la Ville de Lyon et de sa Métropole, Grégory Doucet et Bruno Bernard ont paru avant tout prendre conscience de l’ampleur de la tâche et des difficultés qui les attendent. Avec déjà une priorité : rassurer la société civile et le monde économique local sur lesquels ils comptent bien s’appuyer. Un événement doublement illustré par le très inspiré Guillaume Long.
« Rien ne peut se faire à Lyon sans les Lyonnaises et les Lyonnais. » Après l’annonce de sa victoire historique, Grégory Doucet, futur maire de Lyon, a répété toute la soirée son appel très « keynésien » lancé aux « forces vives » de l’agglomération pour les rejoindre, lui et le futur président de la Métropole, Bruno Bernard, afin d’« engager cette ville dans la transition écologique, le renouvellement démocratique et la justice sociale », et d’« être fiers demain d’avoir fait leur part ».
Inconnus voici encore quelques semaines, le duo qui se retrouve à la tête de la seconde agglomération française a semblé tout en contrôle et en retenue ce dimanche 29 juin au soir, alors que leurs militants versaient dans l’allégresse dans des Halles du Faubourg qui ont eu un peu de mal à maintenir distanciation sociale et masques toute la soirée. « Nous allons faire un saut à la fête, mais pas trop tardif : dès demain, il y a beaucoup à faire », prévenait en début de soirée la future première adjointe Audrey Hénocque, se projetant déjà dans « la gestion de la crise sanitaire, le soutien aux acteurs économiques et culturels qui ont beaucoup souffert, la préparation de la rentrée scolaire, vérifier si on est prêts en cas de canicule cet été… », sans oublier, « plus technique, le compte administratif », dont elle aura la charge. Grégory Doucet a prononcé plusieurs fois le même discours, dont il ne s’est pas éloigné d’une ligne, même lorsque la salle peinait à suivre le sens profond de certaines envolées voulues lyriques. Bruno Bernard, qui n’a jamais cherché à passer pour un tribun, aurait quant à lui difficilement pu faire plus sobre.
« Ce n'est pas une vague, c'est une déferlante »
Le message du soir visait à rassurer en priorité un milieu économique inquiet : « L’écologie n’est pas l’ennemi de l’économie, elle est son meilleur allié Â