Régionales : pourquoi les écologistes ont envie d’y croire

Divisés pour mieux rassembler ? Une stratégie « par défaut » qui a néanmoins porté bonheur aux écologistes. Après avoir privilégié l’autonomie au premier tour des dernières municipales, ils ont en effet réussi à rassembler la gauche au second et gagné le gros lot du scrutin : faire virer au vert la Ville de Lyon et la Métropole, ainsi que les villes d’Annecy, Saint-Fons et Givors, des victoires qui se sont ajoutées à la réélection en beauté du maire écolo de Grenoble. Depuis, les écologistes se sont pris à rêver de saisir les rênes de la Région. Leur candidate, Fabienne Grébert, parviendra-t-elle à faire de l’ombre au sortant solidement implanté Laurent Wauquiez ? Mission impossible au vu des derniers sondages qui la placent loin derrière le président sortant. Elle en est malgré tout convaincue, comme elle l’explique dans un grand entretien à L’Arrière-Cour, réalisé par Romane Guigue et illustré par Jibé.

La gauche à l’assaut de la Région : d’accord… mais pas d’accord

À gauche, il y aura du monde. Première à être partie en campagne, Fabienne Grébert, candidate écologiste, doit composer avec Najat Vallaud-Belkacem (PS) et Cécile Cukierman (PC). Pour l’instant, c’est chacune de leur côté que les candidates de gauche sillonnent les routes de la région. « Notre groupe est issu du rassemblement de La France insoumise, de Génération Climat, d’Ensemble ! et du Parti communiste », indique Aline Guitard, secrétaire de section du PCF de Lyon. « Il y a aussi beaucoup de gens qui ne sont pas encartés. On ne ferme donc pas – et on ne fermera pas – la porte aux discussions. »

Tandis que Fabienne Grébert promet que « les discussions sont toujours en cours » et qu’elle « reste pleine d’espoir », Najat Vallaud-Belkacem alerte quant à elle sur la nécessité de trouver un terrain d’entente. Pour autant, l’union semble compromise avant le premier tour, puisque les candidats n’ont que jusqu’au 17 mai pour déposer les listes en préfecture.

Du côté du PS, Najat Vallaud-Belkacem l’affirme : « J’ai l’impression d’avoir envoyé beaucoup de signaux en faveur du rassemblement, y compris en proposant de remettre en cause ma tête de liste. En échange, il fallait un rassemblement équilibré, c’est-à-dire un peu moins de sièges pour ceux qui ont la tête de liste que pour la formation qui ne l’a pas. » La proposition de l’ancienne ministre de l’Éducation nationale a fait chou-blanc chez

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