Cette nouvelle édition de
iels, signée Julie Hainaut et illustrée par Garage Deloffre, s’intéresse à l’espace public en général et à l’aménagement urbain lyonnais en particulier, étudié aujourd’hui par la nouvelle municipalité sous le prisme du genre.Dans le genre des médias
Je m’étais dit que j’allais juste écrire, dans cet édito, que l’espace public était genré, validiste, classiste, grossophobe, j’en passe et des pas meilleures, que ça a été ultradocumenté par de multiples études même si Roger affirme le contraire sur Twitter, et qu’il est fort dommage que de nombreux.ses candidat.es aux régionales n’en aient pas encore véritablement conscience. Je m’étais dit que j’allais juste écrire que ce serait bien d’écouter les sociologues. Que ce serait bien que ceux qui savent parlent et que ceux qui ne savent pas se taisent. Je m’étais dit que j’allais simplement présenter les papiers de la newsletter : un point sur la budgétisation sensible au genre, et l’interview de Lauren Bastide, journaliste et autrice féministe qui a publié Présentes (Allary Éditions), un livre sur l’invisibilisation des femmes, que ce soit dans la ville, dans les médias, dans la politique. Et que je la recevrai, avec les badass du Female Gaze Book Club, au MOB Hotel le 22 juin.
L’édito aurait été rapidement bouclé, paf, sujet suivant. Et puis je me suis dit que, tant qu’on y était, et comme cette édition est la dernière avant l’été, ce serait bien d’aller un peu plus loin. De rappeler le rôle essentiel de la presse dans l’évolution des idées et du débat public, de rappeler la responsabilité sociale qu’ont les médias. L’importance de choisir les bons mots. Quand un média titre sur « le budget genré » de la Ville, par exemple, il se trompe, il induit en erreur les lecteurices. Un budget sensible au genre n’est pas un budget genré. Quand un média titre sur un « drame familial » qui est en réalité un féminicide, il banalise, minimise, nie un fait de société : les violences faites aux femmes.
Mais au-delà des mots utilisés, j’aimerais que les médias qui brandissent le drapeau du féminisme soient irréprochables au sein de leur rédaction. C’est loin d’être le cas. En rappelant le « nombre incalculable » de violences de genre dans les rédactions, qui vont du sexisme bienveillant au harcèlement s