Conseillère régionale et vice-présidente adjointe à la culture sous Jean-Jack Queyranne, conseillère générale du Rhône, adjointe à la mairie de Lyon, porte-parole de Ségolène Royal, ministre des Droits des femmes et de l’Éducation sous François Hollande… Les rouages, Najat Vallaud-Belkacem les connaît, et la Région, elle sait comment elle fonctionne. On
« ne la [lui] fait pas », c’est elle-même qui le dit. Alors, après une pause « pour prendre du recul en politique », la candidate tête de liste du Parti socialiste se relance dans le match, bien décidée à reprendre la Région à un Laurent Wauquiez « scandaleux et catastrophique ». Avec des envies américaines à la Biden, elle se dit prête à mettre dehors un « mini-Trump » et son « système qui ne fonctionne plus ». Enquête et entretien signés Romane Guigue et illustrés par Jibé.À la suite de sa défaite aux législatives de 2017, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem a préféré s’éloigner un temps de la politique. Après un passage au sein de l’institut de sondage Ipsos, elle a pris la tête d’une ONG puis créé une collection aux éditions Fayard. Quatre ans plus tard, la voilà de retour en Auvergne-Rhône-Alpes : « L’engagement politique, c’est une question de ce qui nous fait vibrer, ce qui nous dégoûte. Je n’avais pas le droit de rester simple spectatrice de ce délitement. » Vent debout contre le système Wauquiez, qu’elle qualifie d’« insupportable », elle milite pour le retour de la justice sociale et de la solidarité dans la Région, grandes oubliées du mandat selon la socialiste. Mais si elle rêve de la jouer comme Biden renversant Trump, il n’est pas certain qu’elle y parvienne. Loin de là.
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