Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de la voierie et des mobilités actives, a récemment présenté son nouveau réseau de pistes cyclables, baptisé « les Voies lyonnaises », dans une atmosphère inhabituelle de consensus. La Métropole s’attend toutefois à une montée en flèche des polémiques lorsque les travaux débuteront réellement. De fait, les opposants aiguisent déjà leurs arguments… Une enquête de Julia Blachon, illustrée par Jibé.
Fabien Bagnon est un oiseau rare en politique. Militant acharné de la cause du vélo, il se voit offrir la possibilité de mettre en œuvre, en tant que vice-président de la Métropole, les politiques qu’il a rêvées et réclamées pendant des années. Totalement investi dans sa mission, il semble vivre comme un échec personnel chaque automobiliste qui démarre sa voiture pour un trajet de moins de 3 km… Qu’il vente ou qu’il pleuve, en hiver comme en été, il ne laisse jamais son vélo au garage et ne comprend pas celles et ceux qui ne font pas (encore) de même.
Et quand il ne pédale pas, il rencontre, argumente, twitte… Un activisme de missionnaire qui ne semble jamais prendre de pause, même si Fabien Bagnon ne cesse de jurer s’être « beaucoup calmé ». Beaucoup d’observateurs se demandaient d’ailleurs comment ce militant allait s’adapter à la fonction d’élu.
« En septembre, la voie sur les berges du Rhône est devenue la piste cyclable la plus fréquentée de France. » (Fabien Bagnon)
Depuis son élection, il pédale avec le vent dans le dos. Le développement du vélo dans l’agglomération lyonnaise n’avait certes pas attendu l’arrivée des écologistes au pouvoir, mais le double effet du confinement et de leurs premières mesures l’a incontestablement fait passer à la vitesse supérieure. « En septembre, la voie sur les berges du Rhône est devenue la piste cyclable la plus fréquentée de France », se réjouit Fabien Bagnon. « Ceci dit, nous avons battu des records dans toute l’agglomération, avec dernièrement, par exemple, 41.000 cyclistes par jour entre Saint-Fons et Vaulx-en-Velin. » De quoi voir la suite en grand et espérer tenir l’objectif énoncé par Bruno Bernard, président de la Métropole, de « multiplier par trois d’ici à 2026 le nombre de déplacements à vélo par rapport à 2020 ».
L’annonce fin septembre du futur réseau de pistes cyclables baptisé
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