Mobilisation en hausse à Lyon contre la réforme des retraites

À Lyon, comme ailleurs en France, la mobilisation était à la hausse pour cette seconde journée de protestation contre la réforme des retraites. Ils étaient entre 25000, selon la police, et 45000 selon la CGT à battre le pavé, mardi 31 janvier après-midi, entre la Manufacture des Tabacs et la place Bellecour. Un reportage de Claudia Corbonnois Murillo.

Les forces de l’ordre et les syndicats ont beau faire leurs comptes de manière différente, ils sont au moins d’accord sur un point : à Lyon, la manifestation du 31 janvier a réuni plus de monde que celle du 19 janvier, signe sans doute d’un mouvement de protestation qui ne fait que commencer. Autre point qui ne se dément pas : l’unité syndicale, « entre des syndicats qui n’ont pas l’habitude d’être d’accord” reconnait Nicolas Simiot, Secrétaire régional adjoint de l’Unsa. “Il faut savoir que l’Unsa ça fait longtemps qu’on essaie de travailler pour se rapprocher. En fait, c’est grâce au gouvernement, parce qu’on s’est mis tous ensemble quand il y a eu cette réforme affreuse sur le chômage, sur la question du pouvoir d’achat et comme on a pris l’habitude de se voir, on a commencé à parler de la réforme des retraites. Et là, on est tous ensemble car cette réforme est dans l’intérêt d’aucun salarié. Nous les syndicats, on représente les salariés et on vient les défendre” complète-t-il.

Dans le cortège, les autres représentants syndicaux étaient à l’unisson. “Moi je pense qu’on est dans un monde dans lequel on a jamais été aussi productifs. Il y a de nouvelles technologies. On pourrait justement permettre aux gens de travailler moins, mais de travailler mieux, dans de meilleures conditions. Il y a moyen de taxer ne ceresse que le capital à la hauteur des taxes salariales et je pense que ça pourrait régler les problèmes de financement” défendait ainsi un salarié d’une compagnie d’assurance et adhérent de la CGT, en accord avec Nicolas Simiot, qui suggère d’arrêter les exonérations sociales afin d’équilibrer le système des retraites.

« 64 c’est non ! »

Le cortège lyonnais présentait aussi une certaine diversité de profils, avec des pompiers, des enseignants, des étudiants, des handicapés, ou des retraités, comme Jacky Senal, 88 ans

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