La 25e édition du festival lyonnais Woodstower se tiendra du 29 août au 1er septembre dans le Grand Parc de Miribel-Jonage. L’événement cherche à se relancer après avoir été mis à mal par la météo l’été dernier, tout en maintenant un engagement écologique fort. Classé parmi les festivals français les plus écolos, Woodstower aurait-il trouvé la formule d’une fête respectueuse de la planète ? Une enquête signée Hugo Bachelet.
Une large prairie dardée par les rayons d’un soleil écrasant, à l’orée d’un bois, où circulent les bestioles entre chardons et orchidées sauvages. Difficile d’imaginer qu’à partir du 29 août, cet écrin de verdure du Grand Parc de Miribel-Jonage sera envahi par des dizaines de milliers de festivaliers, venus rire, boire, danser et éprouver leurs tympans devant les caissons de basse géants de la 25e édition du festival lyonnais Woodstower.
Depuis sa création en 1998, le festival revendique un engagement écoresponsable. Il est d’ailleurs le seul événement rhodanien renseigné par la carte du média Vert, qui répertorie les festivals musicaux indépendants et écolos. Écovillage, tables rondes et ateliers, énergies propres : mis à mal par les intempéries l’an passé, Woodstower maintient les ambitions écologiques au cœur de son organisation.
Collaborer pour établir un cahier des charges
Rameuter près de 30.000 fêtards (dont 6.000 campeurs) sur quelque 2.200 hectares d’un parc classé Natura 2000, pour quatre jours de fête jusqu’au bout de la nuit… Cela ne flaire pas l’idée écoresponsable du siècle. Pourtant, Woodstower martèle qu’il est un événement festif raisonné, qu’il préserve l’environnement et se classe parmi les cinq festivals les plus écolos de France. Il se place même sous l’égide d’un néologisme sans équivoque : celui d’« éco-festival ».
Pour respecter ses engagements, l’organisation se doit d’établir un cahier des charges clair. Aux yeux de Maxime Noly, directeur général de Woodstower depuis 2021, la collaboration entre le Grand Parc de Miribel-Jonage, le festival et la communauté scientifique est absolument fondamentale : « Comme nous ne disposons pas de moyens démesurés, il faut faire travailler la matière grise. On sollicite des spécialistes pour identifier les problématiques, fixer des objectifs et construire un tableau de bord. »
Selon Guillaume Maury, directeur général du Grand Parc, et Issam Benzeghiba, président de la société publique locale Segapal, qui exploite le site, le choix du lieu s’est ainsi fondé sur