Une course de chevaux sur un hippodrome un dimanche : c’est l’image que nous avons tous en tête lorsqu’on évoque les compétitions équestres. Mais celles-ci ne se résument pas, tant s’en faut, à une course en ligne. Alors que les épreuves de para équitation des Jeux paralympiques débutent lundi prochain, Vincent Dolique, ingénieur de recherche au CNRS et spécialiste de la physique des matériaux et des sciences du sport, revient sur le quotidien d’un athlète bien particulier : le cheval.
À l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) à Saumur, le cheval n’est pas qu’un animal que l’on dresse. C’est un athlète à part entière, que l’on va soigner, chouchouter comme un tennisman ou une sprinteuse. Il suffit de consulter la page equipedia.ifce.fr pour se rendre compte de la multitude de projets menés autour du cheval, de son bien-être ou de ses performances en compétition.
Pour suivre ces dimensions liées à l’animal lui-même, mais aussi les interactions cavalier-cheval, on utilise les mêmes outils que dans le sport de haut niveau. Un nutritionniste, un kiné, un vétérinaire et bien d’autres intervenants vont s’occuper de la santé du cheval. Chaque jour, il sera observé, et plusieurs constantes physiologiques, comme le taux de lactate et le taux de glycémie, seront mesurées afin d’analyser son état de fatigue.
Les lactates, c’est ce qui est mesuré dans le sang de chaque athlète après une épreuve – on a pu l’observer récemment dans de nombreux reportages sur Léon Marchand. Après chaque course, une petite goutte de sang est prélevée à son oreille et analysée. Si le taux de lactate est trop important, son entraîneur lui dit de retourner nager lentement pour faire chuter ce taux ; il récupère ainsi plus efficacement en vue des épreuves suivantes.
On fait de même chez le cheval, lors des jours de course mais aussi des entraînements. Cela permet de moduler et d’optimiser sa charge de travail pour que le cheval puisse s’entraîner correctement tout en minimisant les blessures.
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