Problématique sanitaire incontestée, la pollution des eaux potables aux PFAS est toujours d’actualité au sud de Lyon. Si des actions sont mises en place pour rétablir la conformité de l’or bleu, certains habitants de la métropole devront se contenter jusqu’en 2026 d’une eau dont les taux de « polluants éternels » dépassent la limite réglementaire. Une enquête de Nicolas Malarte.
« Historique. » Voilà la portée de la décision du tribunal judiciaire de Lyon, selon Bruno Bernard, président de la Métropole. Le 2 août, le tribunal a en effet ordonné la réalisation d’une expertise indépendante pour déterminer la responsabilité des industriels Arkema et Daikin dans la pollution aux PFAS au sud de Lyon. Une expertise dont les premiers résultats tomberont en 2025. Si l’édile écologiste se félicite de cette décision, « une première étape dans l’application du principe du pollueur payeur », certains habitants boivent toujours de l’eau comprenant un excès de PFAS. Et en boiront jusqu’en 2026.
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Conforme à Marcy ; les trois autres communes devront attendre
Depuis 2022, plus de 350 analyses ont révélé que les communes de Grigny, Givors, Solaize et, à l’ouest de la métropole, Marcy-l’Étoile recevaient une eau de consommation dont la quantité de PFAS dépassait les taux réglementaires fixés par l’Agence régionale de santé (ARS). Cela concerne 37.000 habitants, soit 3% de la population métropolitaine.
Appelés aussi « polluants éternels », les PFAS sont une famille de molécules artificielles tristement célèbres pour leur persistance dans l’environnement et les organismes. Pourtant, les études manquent pour connaître les effets précis de ces