There is a light that never goes out

Que reste-t-il quand les salles de concert ferment leurs portes pour cause de pandémie ? Quelques souvenirs d’abandon et de communion. Pour réaliser There is a light that never goes out, la photographe Marion Bornaz a exploré ses archives en quête de gestes, de regards et autres détails murmurant la vibration du monde de la nuit. Un article signé Anaïs Viand pour le deuxième numéro de la revue Chabe!, toujours en librairie.

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C’est le visage d’Annie-Claude Des­chênes – la chanteuse du groupe de musique électro-rock alternatif montréalais Duchess Says – qui a tout déclenché. « J’adorais son regard à tel point que j’ai vraiment croppé dans l’image », indique Marion Bornaz. There is a light that ne­ver goes out, c’est la fameuse série post-Covid. « Il y a cette épidémie qui arrive, et tout s’arrête. »

Car les salles de concert ne sont pas seulement des salles dédiées à la musique : elles sont des espaces de rencontres aussi. La photographe lyonnaise le sait bien, elle qui a, durant huit ans, travaillé à la MJC d’Oullins – renommée le Clacson – en tant que programmatrice. Ses années auprès de la scène rock d’Oullins sont venues concrétiser un rêve d’adolescente né en campagne Nord-Isère – surnommée alors « Nord-misère » – et confirmé par un concert de Lofofora à la MJC, des heures de bénévolat, et quelques découvertes de scènes alternatives lyonnaises.

« Photogra¬phier un concert live, c’est ressentir le son qui nous transperce »

La bascule dans le 8"

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