Fabien Muscio est enseignant. Par le biais de ses photographies, il nous propose de « reprendre langue » avec tous ceux qui sont dans le passage avec nous. Ce détour possible est peut-être une façon de « rentrer chez nous », d’habiter à nouveau ce monde, avance l’écrivaine Cécile Goguely dans ce texte publié dans le numéro 2 de la revue
Chabe! (toujours disponible en librairie).(publicité)
Regarder le monde à travers les yeux d’un enfant, les jeunes parents le savent bien, nous incite à faire une pause, à observer les petites choses, les insectes, même les plus méprisés, les plus communs, la vie sous toutes ses formes.
On voudrait détourner les yeux de la crise qui nous menace, de la disparition des espèces dont nous sommes dépendants, de la responsabilité de l’humain dans l’atteinte à la planète. La série commence avec un regard d’enfant. Un regard droit, implacable, sérieux comme les enfants peuvent l’être. Les enfants d’aujourd’hui regardent le monde, comme les enfants l’ont toujours fait, et nous regardent aussi, et nous questionnent, nous incitent à changer notre rapport à la planète et à la vie, car ils sont informés de la crise en vue et des changements déjà opérés.
À Lyon, nous avons la chance de disposer d’un des plus grands parcs urbains de France. Le parc de la Tête-d’Or regorge d’animaux, d’insectes, de plantes à observer. La série de Fabien Muscio nous invite à prendre du recul, à saisir la beauté de la nature, à respecter la vie sous toutes ses formes, et notamment les animaux les moins populaires – les lombrics, par exemple, qui transforment nos déchets en terre plus fert