Derrière les murs, le sens de l’accueil

Depuis 2016, la résidence sociale de Dardilly accueille, héberge, accompagne et réinsère des personnes touchées par la précarité, un public extrêmement varié qui comprend notamment des demandeurs d’asile. Pour ce faire, des travailleuses sociales s’engagent au quotidien et participent à faire vivre un exemple de politique d’accueil. Un reportage d’Enzo Chesi, illustré par les clichés de Romain Bagnard et paru dans le n° 3 du magazine Chabe!, toujours en kiosque.

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« L’idée n’est pas de faire à la place des personnes, mais de leur donner les moyens d’être autonomes. » Cette dimension est importante pour Valérie Tholance, responsable de la résidence sociale de Dardilly. Elle s’engage à la fois à proposer un hébergement temporaire et à donner les moyens aux résidents de s’insérer (ou de se réinsérer) au mieux dans la société.

Le foyer Notre-Dame des sans-abri, qui gère l’établissement, est arrivé en 2016 lors d’un hiver particulièrement dur. Plus de 140 personnes seront protégées des températures négatives durant quatre mois à l’intérieur d’un hôtel laissé à l’abandon. « Il y avait quelque chose d’assez violent, avec ce lieu, qui faisait penser un peu à un no man’s land situé au bord d’une autoroute, sans rien autour hormis un club libertin qui a brûlé », se souvient le photographe Romain Bagnard. Aujourd’hui, la résidence accueille environ 200 personnes avec des précarités multiples : familles, femmes isolées en attente ou non d’un regroupement familial, demandeurs d’asile, travailleurs précaires, personnes sortant d

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