Selon une étude internationale menée pour la revue
Science, jusqu’à 83% des glaciers auront fondu en 2100, disparaissant ainsi jusqu’à la prochaine ère glaciaire. Le travail pictural de la photographe Fanny Vandecandelaere pourrait permettre de garder une trace de ces géants de glace pour les générations futures, écrit Théophile Eliot dans cet article pour le deuxième numéro de la revue Chabe!, toujours en librairie.Fanny Vandecandelaere photographie les glaciers – et les traces qu’ils ont laissées jusque dans nos villes – depuis 2015. « J’ai l’impression que la valeur des glaciers est tellement grande, tellement inestimable, que j’ai peut-être du mal à accepter qu’ils vont disparaître. Du coup, j’ai besoin de les photographier. »
Elle rencontre la montagne durant la réalisation de son projet de fin d’études. Elle découvre alors « la montagne intime et préservée, d’une beauté naturelle enivrante. C’était un choc esthétique ! »
Préservée… en apparence seulement. Avec la situation climatique actuelle, les massifs montagneux du monde entier voient leurs glaciers disparaître.
Bloc erratique sous le glacier de l’Arpont dans le parc de la Vanoise.
Bien que la cause climatique soit importante pour la photographe, Fanny Vandecandelaere cherche, à travers ses clichés, à montrer la superbe des glaciers davantage que les dégâts que cause l’anthropocène. Malgré tout, la photographe espère que son travail joue un rôle de sensibilisation : « Le beau dans l’image peut éveiller les consciences et faire que, si on aime les glaciers, on désire les préserver. »
Quand elle n’arpente pas les glaciers, l’artiste redescend vers la ville pour photographier les traces qu’ils ont laissées au sein même de nos environnements, les « blocs erratiques ». Ces gros rochers, transportés par un glacier parfois sur plusieurs centaines de kilomètres, et qui restent sur place une fois que le glacier se retire.
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