Depuis 2020, la mairie écologiste de Lyon affiche ses ambitions en matière de bien-être animal en améliorant les conditions d’accueil au cas par cas, sans pour autant fermer le zoo. Des associations animalistes sont toutefois critiques à l’égard de la gestion municipale du zoo de la Tête-d’Or. Elles lui reprochent une forme d’hypocrisie. Un article signé Nicolas Malarte.
Pas de vacances pour la mairie de Lyon au sujet du parc zoologique de la Tête-d’Or. Le 9 juillet, l’association animaliste Projet Animaux Zoopolis (PAZ) a saisi le tribunal administratif de Lyon afin d’obtenir de la mairie des documents relatifs à la gestion du zoo. Depuis 2023, en effet, l’association se penche sur la question de la condition animale dans le zoo municipal lyonnais. Que ce soit par le biais d’actions de sensibilisation ou lors de rencontres avec les élus locaux, elle milite pour une meilleure prise en compte de la condition de ces animaux – un sujet sur lequel sont précisément engagés Grégory Doucet, maire de Lyon, et son équipe – et appelle à la fermeture du zoo.
Lors de la campagne pour les municipales de 2020, la presse lyonnaise avait relayé l’extrait d’un communiqué de presse (désormais introuvable) de Grégory Doucet exposant sa position : « Les animaux sauvages n’ont pas leur place dans des enclos », écrivait-il. Si, d’un côté, des espoirs ont été suscités pour les défenseurs des animaux, les partisans du zoo s’en étaient inquiétés. Quatre ans plus tard, la question des conditions de détention des 400 animaux du zoo et de la politique de la mairie sur ce point suscite toujours des critiques, mais cette fois du côté des animalistes également. « Grégory Doucet s’était prononcé durant les municipales, on estime donc qu’il trahit ses engagements », dénonce Amandine Sanvisens, présidente de PAZ.
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